Deux solos sublimes de l’une des icônes de la danse française. On a pu voir, au fil des saisons, l’éclatante palette chorégraphique de Catherine Diverrès, une des icônes de la danse française. Avec Ô Sensei…, forme sensible, la chorégraphe et danseuse honore la mémoire de Kazuo Ohno, un des maîtres du butô. Catherine Diverrès rencontra le japonais au début des années 1980 : ce qui la marqua à tout jamais. Il était presque dans la nature des choses qu’elle salue d’un geste poétique la disparition de l’interprète de la chorégraphe espagnole Antonia Mercé dite La Argentina – une artiste que Kazuo Ohno vénérait au plus haut point. Seule en scène, La Diverrès retrouve cette grandeur du mouvement inscrit en soi, l’intensité d’un corps offert à l’épure. Ô Sensei… fait l’économie de trop d’effets : juste un écran et la projection d’une image brouillée, quelques costumes qui épousent les formes. Et met en valeur la danse profonde de Catherine Diverrès : tragique et altière, la femme ainsi révélée raconte tous les gestes qui ont enrichi son parcours. En première partie de ce solo somptueux, la reprise d’un autre solo, Stance II, introduit le voyage dans l’œuvre de la chorégraphe.
Philippe Noisette
Ce spectacle fait partie de la collection Scène d’Ecran 3.
Le reste de la collection :
• Ashbury Street / Claude Brumachon
• Foudres / Dave St Pierre
• Inanna / Carolyn Carlson
• Island of No Memories / Kaori Ito
• La jeune fille et la mort / Thomas Le Brun
• Projet Rodin / Russel Maliphant
• Mirror & Music / Saburo Teshigawara
• Swan Lake / Dada Massilo
• Yo Gee Ti / Mourad Merzouki
Réalisation : Luc Riolon - 2012 - France - 26 minutes
Production : 24images - Diffusion : Arte Live Web