Dans le sillage radical du nouveau flamenco, Rocío Molina signe Bosque Ardora, une création qui plonge le spectateur au cœur de la forêt.
Dans sa dernière création, Bosque Ardora, la danseuse flamenco Rocío Molina se retrouve au milieu d’une forêt, incarnant un rôle entre la femme et l’animal. Tantôt chasseresse, tantôt victime, Rocío Molina délivre une danse bestiale au beau milieu de la forêt entourée par les arbres.
Artiste associée à Chaillot à partir de 2015, Rocío Molina a depuis longtemps dépassé les codes du flamenco pour en faire un art dans lequel elle excelle, loin de la tradition, mais on ne peut plus proche du duende, ce génie du flamenco qui ne se domestique pas. Ses pieds et son corps n’ont peur de rien, portés par le besoin d’en explorer les multiples résonances et leurs plages secrètes. Frondeuse depuis ses tout premiers pas, Rocío Molina n’a pas de maître et Baryshnikov s’est agenouillé devant elle après l’avoir vue danser. Elle a inventé sa propre danse sans frou-frou ni folklore et les récompenses dont elle est couverte – notamment le Prix national de la danse d’Espagne obtenu avant ses 30 ans – ne l’empêchent pas de foncer sans se soucier de sa réputation. Ses spectacles sont vécus comme des chocs, tant elle dégage sur scène une puissance et une maîtrise hors du commun.
Réalisation : Luc Riolon - 2015 - France - 70 minutes
Production : 24images - Diffusion : Culturebox